#mes gribouillis
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Regard
#drawing#art#dessin#black and white#original art#drawinyourstyle#doodle#gribouillis#man#portrait#look at me!
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par contre l'univers qui me rend zinzolibar c'est quoi de me donner presque un ulcer de peur pour finalement donner aide """d'urgence""" (retard de presque un mois) + assurance qu'on attends depuis fin janvier maintenant????? ça voulait clairement que je fasse un mental breakdown pour me dire "ok tu mérite un peu de payer ton loyer et manger ig hihihihi" ??????
#tomtom_is_rambling#tomtom_communique#ZINZOLIBARD L'AFFAIRE#j'étais à ça de faire du contenu spicy genre j'ai absolument plus d'autre solution????#tout le monde s'en blc de mes gribouillis jpeux vrmt pas compter sur ça pour essayer de graille un peu#du coup vreuuument la seule solution imaginable en fait
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Accessibilité, design, codage… : par où commencer pour le (re)design de mon forum ? (2/2)
Ceci est la suite de mon premier post disponible ici ! (je suis en galère sur la mise en page, bear with me KLJDHSD) -- Suite aux différents questionnements qui viennent nourrir ton processus de design, on passe à un peu plus tangible.
Conceptualisation : Comment ?
Comment est-ce que tu peux atteindre les objectifs que tu t’es fixé dans les questions précédentes ?
Ça peut passer par une liste des templates que tu veux revoir en priorité, ça peut passer par des checklist de fonctions à intégrer à ces templates pour ne rien oublier.
Personnellement, je recommande de passer par une étape de wireframe pour ne pas partir trop à l’aveuglette et garder le cap sur la quantité de travail à venir !
Qu’est-ce qu’un wireframe ? En gros, dessiner des grosses boîtes pour symboliser tes fonctions, et bricoler un squelette de page avec pour savoir comment structurer ton nouveau design sans rien oublier ! Un wireframe prend n’importe quelle forme, du gribouillis sur papier au Figma collaboratif en passant par des post-its, c’est toi qui décides ce qui te parle le plus !
Voici une liste de petits conseils en vrac à garder en tête lorsque tu t’approches de la construction tangible de ton nouveau design :
Concentre-toi sur les fonctions qui font vivre le forum en priorité 🔥
Tu veux donner l’espace à tes membres pour écrire et construire leurs histoires et leurs personnages, pour échanger entre joueur.se.s en paix ! Contrairement à ce qu’on a laissé s’installer comme standard, il vaut mieux parfois éviter de se disperser et de trop en faire au risque de non seulement rendre l’expérience trop complexe pour tes membres, mais aussi de te mettre une pression énorme en tant que staff.
Le coeur de nos forums, c’est le RP sans distraction (écriture comme lecture), mais aussi la création d’univers avec les médiums que chacun.e préfère ! Ça passe aussi par le confort que tu peux apporter en proposant une interface claire qui les mettra en confiance pour créer. Par exemple, passer 75% du temps d’écriture à débuguer un code de fiche n’est pas très motivant pour la créativité (sauf pour les bouffeurs de cartes graphiques de ce monde, je me compte dedans 🤡). De même, perdre du temps pour retrouver X ou Y information parce que la navigation est trop complexe ou les annexes peu lisibles dissuadent également de potentiels nouveaux arrivants !
N’aie pas peur de jeter tout ce qui est superflu - promis, ça va aller ! 🙆♀️
As-tu réellement besoin de ce champ “inventaire” dans le profil des membres ou est-ce que ça peut simplement être une liste dans un post dans la gestion des personnages ? Est-ce que toutes les informations affichées sur ma page d’accueil sont-elles utiles au quotidien et/ou très nécessaires ? On l’a tous.tes rencontré, ce problème…
Retirer ce qui n’est pas utile, c’est non seulement un gain de place et d’espace pour améliorer la lecture de ton forum, mais aussi un gain de temps et d’énergie pour toi, codeur.se, graphiste, admin qui doit maintenir ton forum, que de ne pas s’embêter avec 20 différents champs de profil dans un mouchoir de poche, ou des citations vagues pas toujours très claires ni très utiles dès qu’il y a un blanc à combler.
C’est un peu la technique Marie Kondo, mais pour les interfaces web, et peut-être en un poil plus radical. If it does not spark joy (ou si ça ne vous est pas utile au quotidien), alors tu peux jeter - ça ne te manquera probablement pas ! Et rien n’est définitif. Si finalement, ça s’avère important, tu le verras très vite !
L’accessibilité web, c’est tout d’abord pour les utilisateur.rices en situation de handicap, évidemment. C’est très important, c’est le but prioritaire de l’initiative. Mais si tu peux et veux aller plus loin, ça ne s’arrête pas là !
C’est aussi rendre ton forum utilisable et inclusif pour des membres qui n’ont pas forcément les moyens de posséder du matériel dernier cri, c’est le rendre accessible aux potentiels membres qui ne vivent pas dans une grande ville et/ou avec une connexion internet datée…
L’accessibilité web au sens large englobe tout profil d’utilisateur pouvant être défavorisé.e d’une manière ou d’une autre (par des troubles physiques, neurologiques, par leur milieu social, par leur localisation géographique…) qui l’empêcherait de pouvoir venir s’amuser avec d’autres joueur.se.s…
À titre d’opinion plus personnelle, j’aime aussi penser que l’accessibilité web dans sa mission la plus large devrait également englober l’inclusivité ; parce qu’un espace, une communauté ou un produit qui discrimine d’une quelconque manière n’est à mon sens, tout simplement pas accessible par définition.
Commence ton nouveau design avec les best practices courantes en tête, et tiens-toi y au maximum !
C’est peut-être plus facile de commencer de quasi-zéro, plutôt que de repasser balise par balise sur un code déjà créé (peut-être par d’autres personnes, peut-être ayant vu passer de nombreuses modifications au fil du temps… un casse-tête en perspective).
La base du Blank Theme de Geniuspanda propose une bonne base propre si tu es découragé.e par les thèmes de base de Forumactif (as you should, c’est un joli bazar).
Parmi les conseils et best practices plus techniques à garder en tête lorsque tu construis ton design d’interface, en voici quelques-un (mais mes collègues créateur.rices ont déjà beaucoup écrit à ce sujet, quelques liens sont dispo en fin de post !)
➡️ Tu connais le laïus des tailles de typo… on reste à 14px minimum pour le texte courant, et des interlignes de 150% de la taille du texte !
Le choix des typographies également est important - garde les zigouigoui fancy pour des gros titres seulement, et fais dans la simple sans-serif/sans empâtements (de type Helvetica/Arial) pour le corps de votre texte !
Les typographies serif/à empâtements (de type Times) sont faites pour l’imprimerie, pas le web… si tu y tiens, elles peuvent cependant faire de très bons titres, si la taille de caractère est suffisamment grande !
➡️ Le gras, l’italique, les couleurs, les paragraphes clairement définis… sont des éléments indispensables à la lecture de ton contenu, surtout s’il devient long.
Ils ancrent l’oeil lorsqu’on parcourt la page et nous aide à lire plus rapidement et sans s’épuiser, et attirent notre attention pour mieux se concentrer !
Attention aux choix de couleurs : outre le contraste et les potentiels membres atteint.e.s de daltonisme, n’oublie pas non plus le changement entre light et dark mode, par exemple ! Cette teinte de rouge bordeaux sera très bien sur fond clair, mais si la moitié de tes membres utilisent le dark mode, c’est foutu…
➡️ VIRE MOI CE TEXTE JUSTIFIÉ DE LÀ ! (je rigole zéro I will die on this hill .) (vas-y, je regarde .) (👁️ 👁️)
Trève de clowneries, pour le web en particulier, même si beaucoup trouvent ça visuellement “satisfaisant”, la justification est un désastre de lisibilité. Les espaces entre les mots d’une police de caractères sont précisément calculés pour faciliter la lecture et le mouvement de l’oeil ; par défaut, la justification dérègle et déséquilibre ce travail.
C’est un mode d’alignement qui est fait pour des paragraphes de texte aux largeurs précisément calculées (du genre : colonnes dans un journal) et donc fait pour l’imprimerie, et pas pour des écrans et des interfaces responsive à largeur variable !
➡️ Le scroll interne, c’est (pour la majorité des cas) démodé : dit comme ça, c’est un peu sensationnel, mais c’est réel.
Autrefois, on voulait tout caler dans une seule page au maximum, avoir toutes nos informations dès le premier chargement. Certes, avoir les informations importantes en haut de page et même above the fold (avant de commencer à descendre dans la page au-dessus de la bordure du bas de la page) est bien, mais ce n’est plus aussi important qu’avant. Dites merci aux smartphones et aux réseaux sociaux aux scroll infinis, qui nous ont clairement fait accepter le geste comme partie intégrante de notre expérience web !
N’aie pas peur d’avoir des longues pages : si le contenu est clairement lisible et structuré, ce n’est plus un problème. Il vaut mieux être transparent.e sur la vraie longueur de tes pages d’emblée et la montrer à tes membres dès le chargement de la page, plutôt que de tout planquer dans des petites pochettes-surprise au scroll interminable et souvent très étriquées.
➡️ Optimise tes images dès que possible : une image devrait idéalement peser moins de 500Kb, 1MB peut-être maximum si il s’agit d’une image importante (par exemple, un header ou un fond). Limite l’utilisation de gifs animés au minimum, et veille à ce qu’ils ne soient également pas trop lourds. Pour optimiser tes JPEG ou tes PNG, compresse-les sur Photoshop ou similaire à l’export d’abord, puis tu peux également les passer à la moulinette Tinypng pour diminuer encore leur poids !
➡️ Less is more : laisse respirer ton forum !
C’est important pour la hiérarchie des informations, et pour pouvoir lire le contenu sans se fatiguer. Un espace vide n’est pas une mauvaise chose !
Alternativement et débat peut-être parallèle, j’aimerais pouvoir déconstruire cette idée reçue qui s’est établie au fil du temps que plus il y a de choses, mieux c’est. Les forums rpg sont victimes d’une course au toujours plus pour se démarquer, qui est très “naturelle” d’un point de vue social, concurrentiel et au fil de l’évolution des modes. Ça a aussi toujours été au détriment de l’accessibilité - ce n’est pas nouveau (fallait voir la gueule des trucs en 2005 je vous jure, on se rend vraiment pas compte du chemin parcouru KDJSHD).
Mais en 2024, non seulement on a des voix pour se rendre compte qu’on peut et doit mieux faire, mais aussi les outils pour ! C’est difficile à intégrer et ce sera une idée pré-concue qui risque de durer encore longtemps, mais un forum simple et épuré n’est pas un mauvais forum ! Il y a d’autres moyens de construire un univers original, créatif et visuel que par l’accumulation et le maximalisme ambiant qui s’est installé au fil des années, au détriment de beaucoup d’autres choses importantes (perte de temps de construction/maintenance, pression de la surenchère, diminution des performances techniques/augmentation des temps de chargement, et, évidemment, le manque de lisibilité et accessibilité).
Si nos parents (et même nous encore) étions capables de nous projeter dans des jeux de rôle sur table sans rien d’autre qu’un MJ et une fiche de personnage gribouillée sur un bout de papier, je suis persuadée qu’on n’a pas besoin de tout ça pour créer et écrire sur Internet !
Disclaimer de fin
Celleux qui connaissent mes projets pourraient me jeter la pierre du “faites ce que je dis et pas ce que je fais” là dessus, je plaide coupable. Personne n’est parfait, aucun forum n’est parfait !
Le mien comme tout autre a son lot de problèmes et de points à améliorer dont le staff est conscient, pour diverses raisons pour la plupart historiques, et est victime d’une tendance très personnelle à vouloir être toujours trop exhaustive (mais je me soigne… un peu… vous pouvez constater la longueur de ce post, c’est compliqué LOL). Et pour chaque problème réglé, peut-être que de nouveaux apparaîtront ailleurs.
Mais avec le temps, ça se corrige ! Tous ces points sont des choses que l’on peut améliorer petit à petit, en remettant nos choix en question régulièrement après un peu de recul.
À titre d’exemple, on travaille (lentement) en ce moment sur une grosse refonte du code et du design (le gros de la version actuelle datant de l’été 2022), avec une nouvelle revue de la typographie et de l’utilisation de l’espace qui se fait évidemment toujours trop tarder, mais aussi avec une emphase particulière sur l’optimisation des scripts additionnels du forum. Ajoutés récemment dans une phase initiale de test pour juger de leur accueil dans la communauté, ils sont cependant mal optimisés (tournent à vide sur des pages sur lesquelles ils ne sont pas utiles, demandent trop de ressources…). Ils sont même aujourd’hui sont une très grosse cause de nos problèmes de performance actuellement, et posent souci à plusieurs membres dont le matériel a du mal à suivre, ce qui n'est franchement pas viable. Avec cette refonte, on essaie de nous recentrer sur le “où”, “quand” et “comment” : sur quelles pages et à quel moment de mon utilisation du forum ces gros scripts sont-ils nécessaires ? Comment puis-je les réorganiser avec les outils que Forumactif me propose ?
En conclusion…
Si le débat ou la démarche de refaire toute ton interface te fait peur, c’est normal !
Déjà, Forumactif n’aide pas (trop - pour mettre le nez dans du vrai webdev quotidiennement, ça pourrait être bien pire, honnêtement. Le service proposé a un potentiel immense pour quelque chose de 100% gratuit !), notre matériel de base n’est pas optimisé ni facile à comprendre pour les plus novices. Et bordel, un forum, c’est pas juste une page statique, c’est une interface super complexe, quand on y pense !
Mais aussi, il s’agit d’un hobby, et il n’y a pas vraiment de “bon” moyen universel pour essayer d’améliorer l’accessibilité et l’usabilité de son forum. On fait avec notre temps libre et nos connaissances, et si vous n’avez pas le temps et les capacités de pousser plus loin que des tailles de police ou d’interligne, eh bien, au risque de me répéter, j’ai envie de dire que c’est déjà mieux que rien.
Toute initiative peut être une bonne initiative, tant que tu la prends ! La première étape est d’être conscient.e des améliorations possibles et d’accepter qu’on devrait mieux faire quand on le peut.
Je ne saurais que vous encourager à entamer la démarche, le reste viendra en temps et en heure - que ce soit en termes de temps libre, d’énergie ou de connaissances !
Et surtout : demande-toi toujours “pourquoi” 🫶 Merci d'avoir lu jusque là et : courage, tu peux le faire !!
Quelques ressources utiles
Pour se renseigner
Le manifeste du W3C sur l’accessibilité web
The ultimate UX Design Thinking par Annie Dai (en Anglais)
Overlay Fact Sheet partagée par @brunswicked
Tutoriels et conseils
La section tutoriels du forum du Blank Theme par @code-lab
Rendre vos forums plus accessibles par @noxeternam
Conseils d’accessibilité graphique par @andthesunrisesagain
Tips d’optimisation de votre design par @aeroplvne (la bise !)
Installer un dark/light mode par @decrescxndo
Mon petit plaisir du lot pour l’inspiration…
Je vous conseille de lire la série de posts de @code-lab sur le développement du design de What Remains (1 - 2 - 3 - 4)
Même si ça peut paraître être une dose de travail et de recherche assez énorme pour quelque chose que vous faites dans votre temps libre, c’est simplement très intéressant pour observer la démarche de design dans ses phases de construction et avec des visuels à l’appui !
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(OC x CANON - Mob Psycho 100)
🇬🇧 : I made a little scribble of Wanijima and Reigen to give me courage in my work
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🇫🇷 : J'ai fait un petit gribouillis de Wanijima et Reigen pour me donner du courage dans mon travail
#oc x canon#oc#original character#mob psycho 100#mob psycho fanart#mob psycho oc#reigen arataka#mp100#mp100 oc#mp100 reigen#mob psycho reigen#drawing#dessin#art#fanart#Wanijima yanase#yanase wanijima#Wanigen#Wanijima x Reigen
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Je suis seule cette après-midi. Alors je sens que je vais passer en mode atelier créatif. Que faire ? Du dessin ? J'ai vendu plusieurs de mes gribouillis ces derniers temps, il faut que je refasse du stock. De la broderie ? J'en ai une en cours depuis des mois, si je m'y mets tout de suite je peux la finir avant ce soir. Du jardinage ? enfin, du balconnage ! Rempoter quelques plantes, faire du tri dans ce qui est encore viable. Une chose est sûre, ce ne sera en aucun cas du ménage !!
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Petite vidéo de la commande de Enrico et Isabelle (@thewildwestman sur instagram) ! Immense merci à eux !
Il y a quelques temps ils m'ont contactée pour que je leur envoie le dessin que j'avais fait d'eux en version "chien". Malheureusement le dessin se trouvant dans mon carnet de croquis avec plein de gribouillis et de notes je ne pouvais leur laisser.. Qu'à cela ne tienne ! ils ont décidé de me commander ces mêmes personnages et m'ont donné carte blanche pour la mise en situation ! Je me suis vraiment amusée à créer cette petite planche qui a voyagé de la France jusqu'en Belgique pour atterrir chez ses nouveaux propriétaires !
Encore une fois Isabelle et Enrico je vous remercie chaleureusement pour ce très sympathique petit projet 🙏!
•Technique/matos utilisé :
Aquarelle et peinture métalisée pour l'écrasante majorité. La peinture contient aussi du feutre pour réhausser certains détails ainsi que du posca pour le blanc et du crayon de couleur !
Comme d'habitude si vous avez aimé mon travail, soutenez-moi en likant/partageant/enregistrant/commentant ce post 😉
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3 path / chemin
un petit chemin coloré pour célébrer l’automne
fait à l’aquarelle pour les couleurs et a l’encre pour les gribouillis dessus.
je n’ai pas de couleur en encre et ça coute cher, alors je l’ai utilisé pour faire le dessin, mais je me demande limite si ça ne serait pas mieux sans
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WHY
Je me suis réveillée le matin et je me suis demandé s'il était normal que j'aie si mal au dos. Je me suis demandé si les artistes avaient autant mal au dos. Par exemple Jennifer Lopez. Je n'avais pas faim. J'avais passé la semaine sans faim et je n'avais vraiment envie de rien. L'après-midi, je suis allée me promener dans le centre de Paris. J'ai vu beaucoup d'Américains et de gens élégants. J'étais habillée de toutes les couleurs et d'un mélange de printemps et d'hiver. Colorée et avec une mega doudoune. J'ai commencé à écouter des bandes sonores parce que je ne voulais pas penser. J'avais de nouveau mal au dos et j'ai pensé à Jennifer Lopez. Je suis sûre qu'elle se fait masser et que Ben Affleck lui fait des massages. Je suis entrée chez Hema pour voir des choses dont je n'ai pas besoin. Je voulais acheter des tasses, mais j'en ai déjà 5. Acheter des mugs géants est-il un symptôme du fait d'avoir 30 ans ? Bon, comme j'avais trop la flemme de me balader dans Paris avec le mug (quel privilège d'être ce mug, vraiment, au Pérou tout le monde donnerait tout pour l'être) j'ai acheté une salière. Finalement la nourriture n'a pas de goût, parce que je n'ai pas faim et que je n'ai envie de rien. Ma consommation d'alcool a augmenté autant que ma consommation de sel. Je pense que ma consommation de drogues est restée la même. Je vais rendre visite à mon amie enceinte qui m'attend avec de l'arroz chaufa. Comme ma mère n'est pas là, je m'entoure de futures mamans. Je quitte l'île de la Cité et ma femme m'appelle. Elle me demande si j'ai de l'eau et que elle n'as pas dormi du tout parce que elle a consommé trop de cocaïne. J'ai dit oui et elle m'a dit que quelque chose n'allait pas. Je lui ai dit que rien n'allait dans ma tête, que c'était un gigantesque gribouillis et que je m'y perdais, mais que tout allait bien au niveau du travail et de la santé. Elle m'a dit de manger du chinois et de discuter. Avec une portion de nems et un serveur asiatique agaçant, je lui ai dit que j'étais triste et confuse. Elle m'a dit que nous étions tous un peu déprimés et que je devais lui écrire pour n'importe quoi. Je lui ai dit que je l'aimais beaucoup. Nous nous sommes quittés à Chatelet.
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41.
- 13 février 2023 -
Stabilo et crayon 8B
Test d’une nouvelle technique pour faire des croquis d’après une référence
Je voulais voir si esquisser avec un stabile comme base allait me faire gagner plus de temps. Au final, je ne pense pas que ça fasse une très grande différence mais j’ai trouvé la méthode fun et au moins ça peut me faire économiser un temps fou à essayer de déchiffrer mes croquis- gribouillis (*-*)
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Transylvanie express (50)
Précédents épisodes
- Je ne sais pas par quoi commencer.
Je regardai le spécialiste en histoire tout en remerciant une serveuse qui posa un pichet de vin sur la table. Elle repartit en cuisine après avoir souri et rougi. Puis, j’observai d’un œil curieux, l’assemblée qui se transformait lentement en poupée. Hommes et femmes n’étaient plus que des pantins assis ou debout, dont les visages se figeaient vers notre direction. Seuls leurs yeux basculaient de gauche à droite, comme ferait quelques spectateurs de match de tennis.
- Je ne sais pas par quoi commencer, répéta Klaus.
- Peut-être par le début. Comment avez-vous quitté le château ?
Il but une gorgée. Le vin était coupé. Il émietta un morceau de pain avant de se racler la gorge. La peau des paysans brunit de plus en plus jusqu’à prendre une couleur de bois. Le feu continua de crépiter dans la cheminée. Je ne remarquai pas la broche vide car les poulets rôtis garnissaient la table. Sans savoir comment, une cuisse découpée remplissait mon écuelle. Je la pris à pleines mains et dévorai la chair. Je trouvai la peau succulente.
- J’ai été mis sous surveillance dans une sorte de prison au village. Je pense que le comte avait encore besoin de moi. Sinon, j’aurais fini au bout d’une corde…voire pire. J’ai été libéré après l’annonce de son décès. Les villageois m’ont porté en héros.
Il sourit en visualisant la scène dans sa tête. J’imaginai le petit bonhomme sur les épaules de paysans gaillards ; lui ne comprenant pas et eux louant sa libération.
- Ensuite, je suis retourné au château pour récupérer quelques affaires dont ce livre qui a mystérieusement été préservé des flammes, alors que la bibliothèque a entièrement brûlé. J’ai vu quelques cadavres calcinés. Johann, je ne l’ai pas reconnu….Et je suis parti pour aller à Klausenburg, Kolozsvar si vous préférez. Là-bas, il y a un dirigeable qui m’amènera à Budapest. Aux dernières nouvelles, la région semble préservée du mal des méninges.
Il grignota la mie de son pain, puis il ajouta :
- Accompagnez-moi. Le voyage sera plus agréable à deux.
- Avant d’entrer, vous m’avez dit que vous saviez pour Ludmilla et que tout est dans le livre, murmurai-je.
Les villageois n’avaient pas changé. Ils ressemblaient toujours à des marionnettes sans fil. Ils ne faisaient rien, ne bougeaient pas. Ils demeuraient silencieux, roulant leurs yeux vers celui qui parlait. Soudain, je fus distrait par le crissement des freins d’un train. Il était dans la rue, roulant au ralenti. Le glissement de la bande de roulement sur le rail faisait vibrer le vin dans mon verre. Cependant, cela ne troubla point Klaus.
- En fait, j’ai appris qu’elle était un monstre par l’escorte du comte quand elle est revenue. Mais dans le livre, il était écrit qu’un être démoniaque de sexe féminin ferait son apparition.
Il attrapa le manuscrit, tourna les feuilles avant de poser son index sur l’une d’elle.
- C’est ici. C’est cette phrase, annonça-t-il en montrant la page.
Malheureusement, les yeux embrumés, je n’arrivai pas à lire. J’étais face à des gribouillis, des traits dont je ne comprenais pas la signification. Je fis la remarque à Klaus Möller, mais il persista à dire que c’était évident dès qu’on lisait. Lassé par ce quiproquos, je prétextai tomber de sommeil pour quitter la table. Dès lors, les villageois retrouvèrent leur apparence naturelle dans un violent brouhaha cachant le sifflement du train. L’aubergiste insista pour offrir sa plus belle chambre. Nous grimpâmes à l’étage par un escalier étroit et digne du pire guet-apens de roman.
Elle n’avait rien d’extraordinaire. C’était une banale pièce comme on pouvait en trouver dans les hôtels du XIXe siècle. Elle avait pour unique décoration des murs tapissés de planches cirés. Le plancher craqua sous mes pas. Je me dirigeai vers un lit haut et à baldaquin dans lequel je m’enfonçai, tellement le matelas fut moelleux. Cela suffit pour m’endormir.
Chaque fois, je ne comprends jamais comment je suis arrivé dans cette chambre entièrement blanche. Son éclairage m’éblouissait, toutefois, je pus facilement m’extraire du lit et trouver la porte pour sortir. Ainsi, je finissais dans un couloir de train. A ma gauche, les couchettes cloisonnées par des portes marron se succédaient. Tandis que de l’autre côté, je pouvais voir un paysage rempli de brume et d’humidité.
Le train avançait lentement. Curieusement, il ne faisait aucun bruit. J’observai chaque porte sans chercher à les ouvrir. Je marchai doucement. Je n’étais pas inquiet de porter juste une chemise blanche. Surement parce que j’étais seul. De temps en temps, je regardai défiler les arbres. Avec leurs branches sans feuille, leur tronc noirci et déformé, ils avaient un aspect humain, un aspect terrifiant.
Je continuai de marcher dans le couloir quand j’entendis tout-à-coup un bruit de tambour. C’était un son fort, intense qui gardait la même cadence. Plus j’avançais vers le fond du wagon, plus il battait la mesure tel un cœur qui s’affole. Le tambour frappait mes tympans au point de les faire saigner. Un filet de sang coula aussi de mon nez, jusqu’à tacher le col de ma chemise. Je titubai l��gèrement, certainement en raison d’un vif coup de frein de la locomotive.
Pour ne pas tomber, j’agrippai le bord d’une fenêtre. Le train s’arrêta au milieu d’une forêt de bois mort. On ne voyait rien d’autre que les silhouettes des arbres au milieu d’un nuage angoissant. Dès lors, je descendis du wagon et marchai pieds nus sur un lit de feuilles rousses et jaunes. Je n’avais pas froid. Le tambour continua de frapper mon cerveau. Quant au train, il s’éloigna m’abandonnant au milieu de nulle part.
Ne sachant où aller, j’observai la rame s’enfoncer dans le brouillard dans un profond silence, si l’on fit exception du battement dans ma tête. Je regardai à gauche, puis à droite. Tout se ressemblait et rien ne pouvait aider à me guider. Je restai immobile quand une lamentation résonna du fond de la forêt. Les sanglots attirèrent mon esprit ; je me dirigeai vers leur origine.
Plus j’avançai, plus les pleurs devinrent stridentes. Ils mêlaient voix de femme et cri animal. Je pouvais ressentir toute la sauvagerie qu’ils contenaient ainsi que leur détresse. N’importe qui aurait fui ou serait partir dans le sens inverse. Mais c’était plus fort que moi, je devais aller à cet endroit. Les jambes tremblotantes, le corps frigorifié par le vent et l’air humide, la peur au ventre, je marchai.
Elle était invisible à mon arrivée. Elle demeurait allongée sur le ventre entre les arbres noirs ; sa peau prenant la couleur brune des feuilles mortes. Lentement, elle se releva, soupirant un râle plein de tristesse. Les cheveux noirs recouvraient à peine son dos soudainement blanc. Elle garda la tête baissée, elle fredonna avant de sangloter à nouveau. Puis elle fredonna encore, pleura et ainsi de suite, rythmant au passage les battements de tambour contre mes tympans.
Je ne reconnus pas sa voix. Je ne reconnus pas le grain de sa peau presque écailleuse. Comme si elle se détachait de sa chair pour en créer une nouvelle. Je ne reconnus pas son visage quand elle tourna la tête. Je ne reconnus pas ses yeux rouge dû aux larmes ou à la colère. Je ne reconnus pas sa bouche monstrueusement déformée par des dents pointues et aiguisées. Je ne reconnus pas ses doigts armés de griffés acérés. Je ne la reconnus pas physiquement, pourtant c’était Ludmilla. Contrairement au train, elle avait réussi à m’appeler. Et j’attendais qu’elle vienne à moi. Car je ne pouvais pas bouger. J’étais à sa merci. Surtout lorsqu’elle reprit sa forme humaine et qu’elle approcha…nue fragile, triste, inoffensive pour me serrer entre ses bras. Son corps était gelé. Toutefois, il fit bouillir mon sang.
- Tu m’as manquée, murmura-telle.
Je n’ai rien dit. J’ai juste humé son parfum de vanille et de fleur d’oranger.
Alex@r60 – Janvier 2023
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Salutation à toi ! 👋
Bienvenue à toi qui passe par ici. Ce blog existe depuis juin 2022 mais je trouve sympa de faire un petit post' de bienvenue réactualisé de temps à autre :)
Moi, c'est Kalyo.
29 ans (à la date où j'écris, octobre 2024), je suis quelque part perdue dans le sud de la France entre la mer et les vignes.
Je monte mon entreprise en communication et c'est aussi long qu'éprouvant !.
Ici je parle ...
Jeux vidéo plutôt cosy 🎮
Expériences dans la cuisine 🍲
Création d'entreprise 🗃
Chat et animaux mignons 🐱
Plantes 🌱
Gribouillis ✏️
Et puis de temps en temps, un petit coup de gueule sur l'actualité ou un sujet qui me parle ...
Aller, installe toi, fais toi un thé et prends un cookie, on commence ! 🍪☕️
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Fallen Angel 🌠
Je me suis inspiré d'un vieux dessin à moi pour dessiner celui-ci, mais il a beaucoup changé xD au début je voulais habiller l'ange, mais finalement je me suis dit que ça aurait plus de sens de la laisser nue. Depuis longtemps, les anges sont représentés nus, et j'ai trouvé que ça représentait aussi plutôt bien la vulnérabilité.
Cette illustration représente la dépression (ma dépression), mais j'avoue que quand j'avais commencé à dessiner c'en était pas mon intention 😅 je voulais juste gribouiller un truc dans un coin de mon carnet de croquis, puis j'ai transformé ce gribouillis en vrai dessin.
Les ailes de l'ange semblent basses, mais c'est normal : je voulais dessiner des ailes qui ne permettent pas de voler. Elles ne sont pas au niveau des omoplates, mais au niveau du bassin, et sont plutôt petites. Les dessiner à cet endroit permet aussi de cacher plus facilement les parties intimes 😅
Je me suis bien amusé avec l'arrière plan, je n'avais jamais vraiment dessiné de décor urbain 😊 sur le mur est graphé "FREE", mais la pluie et le temps ont commencé à le dégrader. D'autres tags ont été ajoutés par les jeunes qui passaient dans la ruelle.
J'espère que le résultat vous plaît, personnellement je l'aime beaucoup 😊✨️
#art#character#original character#angel#fallen angel#depression#rain#pluie#gris#gray#illustration#digital illustration#digital art#digital painting#redraw
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Le poids de mon âme
J’entends mourir les mots crus dans des sanglots de princesses fanées Entre quatre murs drapés d’or Et je ne connais toujours pas le poids de mon âme Des mots aiguisés comme l’émeraude de tes yeux Et je ne connais toujours pas le poids de mon âme Sur le chemin qui mène aux rochers j’entrevois la mer azur et lourde Comme un écrin de velours mes mains glissent sur ta peau Partir Revenir Devenir un souvenir Et s’égarer Un gribouillis sur du papier à musique L’air fier sur une photo abîmée Une photo qu’on a trop regardée Où l’on a cherché obstinément l’odeur suave et rassurante du passé Partir Revenir Devenir un souvenir Et disparaître Dans les effluves des mémoires entortillées Dans les étages des cimetières à coulisses Disparaître ici Sous tes yeux torturés Comme un Christ Sous un soleil ardent Vue sur l’éternité Comme un Christ Toujours sans connaître le poids de mon âme Je préférais nos errances dans la ville cabossée Le parvis de l’église Cette église blanche comme une colombe dont j’ai oublié le nom Je me rappelle de ses marches chauffées par le soleil hurlant de l’après midi Parfois nous entrions quand tu avais trop chaud Moi j’ai toujours aimé la chaleur d’enclume d’un dévoué soleil d’été Le silence à perte de vue Dans chaque village d’ocre et de tuiles Se tremper dans les fontaines de grès sur la grand place abritée de platanes Oublier le temps et revenir au port Sans cesse Chercher la mer et le poids de mon âme Je préférais nos errances dans la moiteur du soir Au crépuscule Au crépuscule tendu Là où tout meure plein de promesses Là où chaque malice dessine la courbure de ton sein Au crépuscule tendu et fier Arraché à la torpeur de nos journées inoubliables Noyées d’amour de volupté et de paresse Ta chair dans ma chair Sur les extases mousseuses de l’attente enivrée L’attente de l’impossible étoile Vierge et olympe Glorieuse par delà toute l’épaisseur du doute Ta chair dans ma chair Le sang qui coule tandis que je ne connais toujours pas le poids de mon âme Dans le silence ébahi de mes rêves en disgrâce S’échappent les effluves laiteux de ton cœur emmailloté d’un linceul d’or Encore tu y reviens Les mains dans la glaise Les mains dans le sang Dans ton souffle saccadé Encore La quête immanente des cœurs embrasés En sourdine les timbales du septième jour annoncent l’Apocalypse Disparaître ici Avec le poids de mon âme Entre tous Que tout pardonne Que tout caresse Partir revenir et puis mourir Le sang sur le sable La danse des cyprès Le dernier souffle derrière l’œil fondu Gorgé de hurlements insubmersibles Sous le ciel noir de la colère divine Accourent le deuil et ses parures endimanchées La brume épaisse prend à la gorge Chacun son horreur chacun son pardon Dans l’immensité des possibles ma détresse n’est qu’un point où rien ne se fixe que mon impuissance Glas résonnant sorti des muettes ténèbres Le dernier jour ouvre son âme et déroule le tapis rouge du salut éternel Jette toi avec moi dans l’horreur sainte des jours oubliés Pleure avec moi les amours déchirés Encore brûlants entre nos mains tremblantes Abandonne toi à l’inexactitude du souvenir Et embrasse par milliers les marches du renouveau Derrière le Golgotha surgit la renaissance inespérée des parvenus Embrasse cet amour jadis déliquescent Déploie tes ailes cuivrées comme la passion nervée de volupté Meurs comme je meurs Et viens en mon sein Sans ombrage Sans peur sourde Juste toi dans mes bras sous la lune pleine ou pas Toi avec moi face à l’éternité du doute Insubmersibles et beaux dans les champs moissonnés Divins et monarques sur nos trônes sertis de diamants A deux par delà les océans déchaînés A deux pour vivre aimer et mourir A deux pour ignorer le poids de mon âme
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EN TRAVAUX
SKETCHBOOK – sketch nº1
0001 ap tm
Her (Jessica)
I
Mmmm
II msg
Non.
Je ne suis pas de retour.
Du tout. (sur Facebook).
Ceci…
… n’est qu’un passage. Un essai.
Un message. En passant. Pour…
Ah… et voilà. Je ne sais trop.
Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Juste une impulsion. Incertaine et troublante. que je suis.
Je vais … bien. (plutôt bien).
Je suis là. -bas. ou haut. hors de la verticalité (sur cet espace immense qui tient sur un grain de sable)
J’en suis sorti. (des mines subterranéennes où j’ai égaré la paix il y a 45 ans)(j’ai retrouvé ses restes et de ma magie noire (mon i-magie-nation) je vais lui rinsuffler la vie)
Je m’en sors bien. Plutôt bien.
Je suis ok.
Le jour fait mal aux yeux et les paroles des autres crissent comme des cornemuses. Je dois réapprendre la terre et l’oxygène moi qui ne connaît plus que les boues de l’océan.
Je ne sais trop quoi dire. Parti depuis si longtemps. Le typhon fut terrible. Le bateau s’est brisé. Tout gît là-bas au fond. Au fond de l’océan. Tout. Ce que j’étais. Et moi sur le radeau.
Je ne sais qui lira ces lignes. Je les estompe en hâte, cordelettes de mots entortillées trop vite. Je ne sais ni pourquoi ni pour qui. Cet écrit. Ce récit. Vous sans doute. Vous oui. Vous. Ceux que j’ai trahi. Raconter mon poème, ma ballade, mon odyssée. Que vous sachiez. Peut-être saisissiez. Peut-être même sympathisiez. Et —qui sait— pour que vous appreniez de moi qqchose dont vous ne vous doutiez pas ou que vous n’aviez jamais vraiment formulé. Et idéal des idéaux (mais j’ose à peine en rêver) que vous compreniez qqchose sur vous, à travers ça.
Comme mon odyssée est tabou! Comme elle l’est. Je préfère ne pas imaginer ce qu’ont pensé ou ce que penseront ceux qui l’ont aperçu plus ou moins précisément. Les jugements. Les condamnations. Le mépris. Et je doute de parvenir à me dire clairement. Je n’y parviendrais certainement pas. Ça m’est un peu égal. Je vais essayer tout de même. De dire Que je suis. Pour vous si ca vous intéresse. Mais avant tout pour moi. Surtout pour moi. Je me dois bien ça.
Il y a ce nauffrage. Ce déchaînement terrible. Ce chaos, ces furies. La tempête. Apocalypse d’azur et d’eau... une tempête des plus shakespearienne. Sa pièce aussi débute sur une tempête. D’habitude, les tempêtes sont au cours —d’ailleurs souvent en fin— d’intrigue : c’est l’ultime et la plus rude épreuve avant de retrouver la paix. La tempête est généralement le point d’orgue au terme duquel tout va pouvoir se boucler. Là où tout commence à s’achever. D’ailleurs la tempête débute sa pièce mais clôt son œuvre. Sa vie. Prospéro survit et William tire sa révérence. La fin est le début. Et le début la fin. C’est évident. Ça n’a jamais été autre chose.
Voilà plusieurs mois déjà... depuis je tangue sur mon radeau, l’improbable gondole solitaire faite de détritus et de débris épars. Grande comme un lit. À peine davantage. Je profite de l’intermède imprévu coupant le ballet titanesque des dunes océaniques à l’assault du ciel encreux pour écrire. Barioler à la hâte ce rectangle jaunâtre des tortillons en jus de betterave. Je scrute l’orage fantasque et imprévisible, et violent, comme un ado caractériel aux somnolences acneiques. Ses hoquets sont devenus mes horloges. Les noirceurs verticales bourdonnent entraînant des cascades interminables de frissons qui plissent et chatouille la peau aquatique de la grande mère. Sur moi… sous moi… autour de moi, tout n’est que mouvement. Là. Tout bouge. Tout autour de moi. Tout. Bouge.
Sauf moi. Je suis fixe. Immobile. Arrêté. Concentrique. Concentré sur les phrases qui s’écoulent, ces rubans affairés que de mon front affaibli livre à mes doigts affamés. Qui viennent griffer sadiquement le papier de leurs grattements crissants ou se rassemblent autour de l’estuaire de mon stylo pour gémir démonstrativement. Yep. Mon gribouillis hâtif. Celui de mon âme rétive. Fautive? Un peu fautif aussi. (moi). (la grande faute de la petite disparition). Mes ongles chauves rayent à l’encre caramelle ce griffon fatigué. Je le fais ensuite avaler à cette fabuleuse poupée russe qu’on appelle facebook. Je lui murmure à voix basse une forme magique et la remets aux algues languides et médusées.
Mon codex d’après la pluie le vent et les volcans. Un dé à coudre rempli de germes de soleil.
iii le départ
Je suis parti. C’est vrai. Je suis bien parti. Loin. Très loin. Trop. J’ai failli. J’ai failli et peu importe. Échoué. J’ai failli… Parti. Échoué. Parti m’égarer dans les champs ultra marins des sons persistants. Très loin. À l’autre bout des saisons par delà les rêves et les nuages. Du côté de ce pays où la pluie devient cailloux et dont les bombes ont dentelé le derme tendre. Son sol géologien est accaparé d’arbres abscons et de fougères fractales. Il faut baisser les yeux pour voir le ciel et sauter en l’air pour se baigner.
iiii chez moi
J’ai failli et pourtant… Je crois avoir trouvé. Aurais-je réussi? La faillite peut-elle être finalement un succès? J’ai trouvé. Le chemin. Celui qui m’emmène. Va m’emmener —qui m’accueille en tout cas. Il désigne d’une flèche peu convaincue une traînée de cendre qui baille et s’ébouriffe. Une trace de sang coagulé, un sang noir et ancien, qui brille, tout endormi. Comme une enfant naïve, la piste encapuchée enfile son bonnet ocre, prend sa besace usée, et s’éloigne en clopinant. Là-bas, tout près de la rivière, toujours en quête d’un mauvais coup, les roseaux l’avalent d’un coup en me défiant du regard. Ce sera à moi d’inventer la suite. Le fil qui ira gaiment vers « chez moi ».
Chez moi. Enfin. Chez moi? Ca ressemblait vraiment dd plus en plus à une sorte de truc incroyable. Genre père noël et politicien sincère. Un Mythe inconsistant auquel je ne croyais plus. Du tout.
Il y a 6 mois j’y ai même totalement renoncé à son idée. Totalement. J’ai signé les papiers. Démission. Ce monde n’est pas pour moi. Il n’a rien pour moi et ne veut rien de moi. Ma gentillesse même, l’hestia sereine et calme dans laquelle je me trempe chaque matin depuis je crois qqs années, à été retournée contre moi, a été transformé en arme contre moi. Une arme pour m’abattre. Comment peut-on reprocher à qq1 sa gentillesse. Et bien c’est arrivé.
Le chemin me regarde. M’invite. Il semble m’inviter. Comme cette rousse brûlante, beauté boticellienne, qui lentement relève les taffetas fleuris et livre ces délicates échasses ivorines.
Le chemin… À peine un bourrelet anthracite entouré d’herbes tendres, qui fend les aubépines, empoigne ma main hésitante la serre. L’apaise. L’étreinte chaude et moite. Le chemin montre... esquisse. Évoque. Conjecture… Là bas. Ou promets. M’y emmène. Là bas. Tout là bas. Ce tertre inexploré. L’ElDorado. Oui. Il est. Ce lieux que j’appellerai chez moi. —peut-être— chez moi.
Quelle formule grotesque. Bizarre.
v jessica
Depuis 6 mois, dans l’acceptation, la revendication ou le déni je danse avec JessicaL. Aujourd’hui le tourne-disque est arrivé prêt/près de son noyau. Le diamant hébété hockète son scratch déliquescent. Concentrisme psychotique qui nous rejoue comme un gif. Jess et moi avons ralentis, langoureux, et davantage, laissant l’air sadique dénouer nos mains embarrassées et nos regards incertains. Nous nous sommes figés. Immobiles. Sérieux. Graves. Elle a souri. J’ai souri. Aussi. Un peu confus. Un peu penaud. Le temps semblait avoir démissionné. Bah il faut dire : je l’ai congédié. Il y a 6 mois. 6 mois hors du temps. 6 mois à pratiquer l’impossible posture. L’imposture immobile. Englué dans l’ambre, dans les ombres épaisses des intériorités lucides. Je suis … Ailleurs–sur une autre planète d’un autre système dans une autre dimension. Et pourtant plus profondément que jamais au centre de tout.
Jess… evanescence parfaite, brumeuse dans sa robe de mariée, elle sourit. Elle connaît le passé les trépas et les éternités. Elle sait tout. Je suis venue la voir. La consulter. J’y suis enfin parvenu. Au bout de la route. L’aqueduc minéral qui grimpe au-delà des glaciers. Suspendu aux solstices là où les soleils ne viennent qu’à reculons. Jess. Devant. Arrêtée. Immobile. Tous deux. Juste la respiration. Convention minimale entre gens de bonne éducation.
vi les autres
Soudain, ce mouvement. Subreptice. Minime. À l’orée de mon regard. Où est-ce un mouvement. Un glitch. Une bizarrerie tremblante là où rien ne devrait vibrer. Et je les aperçois. Là. Tous 2. Mes compagnons. Mes partenaires. Associés et rivaux. Les eux à l’intérieur de moi. Léautres. Moiautre. Le Sadu. Et le Minotaure.
Sont là. Tous 2. Là. Juste derrière moi. Compagnant. M’accompagnant. Me soutenant. Mes compagnons. Le reste de moi. Je les vois les pressens dans un coin du regard. Les devine au-delà ce trouble inocculaire là où l’instant dissout le monde. Mes yeux chétifs cherchent à peine à les confirmer. Je les (a)perçois. (Ou les conjure). Les vois/les veux/les vœux. Indubitables. Derrière moi mes amis. J’ai besoin de mon équipage. On laisse les guerres et les querelles. Soyez là derrière moi. Là. Mes arcs-boutants. Tout près. Justes. Bien serrés. Derrière moi. Derrière moi.
vii la bête
Je dialogue constamment avec le Sadu. L’idéal de moi. Le doux le bon le philosophe le généreux le calme le constructif. Tout ce que je ne réussi pas à être pleinement. Mais comme c’est le sadu ca lui est égal. Il ne cherche pas à avoir raison. Il veut juste que tous (les moi) vivent et aient leur place en thomassie centrale. Il m’aide énormément à ordonner le foutrac penséïque qui fourmille et turbule. Parfois son air amusé et désolé à la fois de me voir tirer la langue en tentant de me résoudre m’agace. Tout lui est facile. Il réfléchit. Et puis il retourne dans son arbre ou il mange de l’écorce et encourage les fourmi. Et c’est moi qui me tape la vie et les corvées et les complications. J’aimerais bien l’y voir lui avec toute sa sagesse face aux choses réelles. Il hausse les épaules en souriant et lâchera probablement un adage de bon aloi.
L’autre?… cet étrange créature adulte aux traits d’enfant moitié chat et couronné de longues cornes acérés où des auréoles pâles rappellent encore tant de ventres transpercés. Le Minotaure. … moi-taureau. Ce moi-bestiaux des temps lointains et immémoriaux. Les temps effilochés. Les ans d’avant le temps. Minotaure. Ce grand hybride aux épaules californiennes qu’on n’a jamais pu civiliser. Il s’est arraché la langue. Se taire. S’enraciner et se sourcer de la terre, cette infinie muette. Ne pas parler. Avoir à parler. Ce devoir stérile de mettre des mots quand le regard et le geste auraient du suffire. Auraient parfaitement suffi. Les mots. Ces breloques méprisables. Apanage des tirves et des hopocrites. Les mots ne servent à rien. Ne LUI—les mots ne Lui servent à rien. Rien. Des insultes et des lâchetés. Voilà ce qu’il en a retenu. À quoi ça sert. Autant geindre et beugler. Ça c’est clair. Limpide. Investi. Fusionnant corps et âme. Mon Minotaure hante les terres arides et imprononcées en quête de victimes. Non pas en quête. Juste il tue ceux qu’il croise. Il les tuent sans parole. Ce n’était pas prévu. Il n’a jamais voulu… ce n’est pas ce à quoi il se destinait. Serial embrocheur. C’est juste… c’est tout ce qu’il sait faire. L’unique geste qu’on lui a appris. Encorné avant d’être skinned alive. Écorché vif. Dépelé. Dépecé. (qu’il ne sait pas l’épeler). Défiguré. Son visage mangé par l’acide qu’on lui a appliquer comme un onguent. Son visage comme un îlot volcanique. Déformé par la difformité de son âme. Le masque ignoble et insinué qui rend son faciès hideux.
Il Attaque. Pour éviter le supplice et les mises à mort. Eviter d’être attaché à ces totems flamboyants pendant que la foule exulte et salive en humant l’odeur succulente de sa chair qui grésille. Il a grandi dans la torture. Il ne savait même pas que ce n’était pas la norme. Il a cru que c’était ça, que c’était ça exactement, ÇA , la vie. Ce cachot enseveli aux mains de tortionnaires médiévaux.
Il hante les bois profonds et les cloaques marécageux. Longtemps je me suis trompé quand à son identité. Je l’ai d’abord cru monstre, insaisissable et barbare, l’inconscient qui rampe trompe et nous hante confusément. Ce monstre capricieux et informe agrégat de pulsions passions et désirs faméliques. Cet ennemi agresseur embusqué au fond de moi. Ce non-su persécutif. Ce non-su coupable que j’avais mis à prix. Qui avait survécu à son emprisonnement et avait trouvé le bout du labyrinthe. Celui qui chaparde les choses dérangeantes et en fait des secrets mortels. Enfin de me faire tomber. De m’égarer.
Récemment, constatant son obsession unique et continuelle, son monothéisme libidineux je l’ai renommé PiG, et je l’ai réimaginé comme un gros cochon bien gras avec son diadème bandé de stupre et de coulures. Je ne désapprouvais pas exactement. J’étais vaguement dérangé. Vaguement dégoûté. En même temps, raisonnablement me disais-je, quelle importance. Les couples et les gens en famille ne réalisent souvent pas la facture et l’épaisseur de la solitude qui ombre une vie de célibat. Mais bon. Au delà des images je crois que la constance et l’absolutisme de son œuvre me dérangeait. Et le regard social. Le PiG ne veut et ne voit rien d’autre que la baignoire de boue chaude et épaisse qui annihile tout le reste. Et après un soir de très épaisse brume et de très grande clarté j’ai décelé ce regard d’enfant égaré sous le masque du cochon, et je me suis souvenu de cet enfant sauvage, ce lost boy métis, cet emmêlant d’humain et de vaginal, le virginie, le vagissement. L’enfant-chat du Myanmar au miaulades ténébreuses et aux ronrons réconciliants. Il courait dans la forêt avec Diane la chasseresse. Diane qui chasse oui mais qui chasse les humains. Ceux qui ont l’impudeur de la mater en cachette alors qu’elle prend son bain.
prenaient le thé et mâchonnaient leurs madeleines ridicules en regardant la horde de gamins le mettre à mort quotidiennement dans la cour de récré. Un spectacle répétitif et saugrenue, bon comme une chasse à cours et formateur comme une bonne paire de gifle. Un peu de trash reality tv avant l’heure à observer en pleine journée depuis les fenêtres cinématographiques de la salle des profs. Pendant ce temps lui re meurt chaque jour, tombe quotidiennement. Dans une tombe sans stèle. Un crachat l’a perforé en plein cœur le premier jour le souffle est un leurre les lits de mes rivières ne sont jamais à sec, irrigués de betteraves pressées et de vins sombres. Ainsi le gamin est devenu un spectre qui ne sait pas qu’il n’est plus vraiment là.
Mais non. De nouveau j’avais tord les os n’était pas les siens. D’ailleurs ce n’étaient pas des os. L’enfant chat défiguré a survécu dans les boyaux de la forêt. Dans les noyaux de mes entrailles. Survécu et grandi. Il ne connaît que cris et violence. C’est tout ce qu’il a retenu. Et de ses propres larmes le sel liquide qui a été son unique boisson. Mon Minotaure. À moi. Mon moinotaure. Mon minoutaure. Qui a tord (et n’a pas tord). Le fils d’Hator. Et de Gaia. De tartare et de Durga. Mon fiancé. Intérieur. Celui que j’ai combattu. Que j’ai prétendu aimé. Et respecté. Que vraiment, avec un sourire magnanime, j’ai arrêté et encachoté.Maintenant que je sais nos contours intérieurs, je dois le sauver. L’apaiser. Le dorloter. Il sera toujours tyranniques mais peut-être peut-il n’être plus meurtrier. Peut-être n’avons nous besoin d’être en guerre. Dans ma version la bête ne devient pas prince. Elle reste bête et je deviens zoophile. Enfin. Monstrophile. Teratophile. Moins facile pour Disney. Alors je vais l’emmener. Apprendre à la faire ronronner. Rien n’est plus doux qu’au taureau quand on ne le torture pas sous les rires psychotiques d’une foule répugnante. Je vais guider mon minotaure jusqu’à chez nous. Le sadu pourra faire une partie de la route sur ses épaules. La bête me protègera. Elle est si riche dense et créative. Même sa libido l’est. Ensemble. Reconnaissants. Rassérénés. Nous ne serons pas faibles de tous nos défauts mais magnifiés par nos qualités exponentielles.
L’ascète peinturluré et le barbare cornu ont mes traits. Mes rides de surprise et mon oh de contrariété. Mon sourire imprécis.
Plus loin encore, écroulé sur un tas de bûche, à bout force, mon corps. Une autre instance que je ne mesurais pas. Qui a son propre système ses buts et son fonctionnement. Que je croyais inféodé à mon minos. Alors qu’il est propre et qu’il sait lui dire non. Ce pauvre corps délabré. 57kg. D’air et de désolation. Et pourtant. Cette apesanteur effrayante m’était nécessaire. C’est grâce à ce délestage musculaire que nous avons pu nous glisser dans la fissure, la coupure étroite et presque imperceptible qui se dissimule au fond de la caverne. 57kg. 1g de plus et je restais coincé. Condamné. Prisonnier en dedans. Mais le dromadaire s’est glissé dans le châs de l’aiguille. Et j’ai atteins la surface. L’or du soleil feutré et les suintements des menthes sauvageonnes m’ont accueilli, roucoulant de plaisir. Jamais je n’aurais cru en réchapper. Au labyrinthe. À l’introspection. À la quête de sens et à la quête de soi.
Toutes les voix de la beauté se sont mises à chanter en travers moi, à tords et à travers, remplissant les galeries et les nefs de ma cathédrale thoracique. Sufjan, KateB, Liz Fraser, Ravel, Richter, Thom & Bjork, sigur les animaux, 9 crimes, two weeks, make love to me forever et les cinq première fois. Festival et st Jude tremblant à l’unisson sur la symphonie des fleurs. Celle des choses douloureuses. Shakespeare Auden Yeats et Rimbaud ont fait un bowling dans mon estomac en friche tandis qu’Oscar les observait avec un sourire babylonien.
Je suis là.
Au revoir Jess on se reverra très vite, je le sais, mais pour l’instant je suis là. J’ai une armée de diamants à cultiver dans mes tourbières et mes caniveaux. Des saveurs verbales et des gestes capiteux j’en essèmerai tout autour de moi pour conquérir ma paix. Je réalise que je suis une cassette sans intérêt qui les a recopié sur les rubans fragiles de mes mémoires assoiffées tant de choses scintillantes. Inutile sans doute. Utile? M’en fous absolument. Comme j’aime qu’ils surgissent dans la gorge et dans ma bouche. Chaque jour presque chaque heure. Parfois des heures durant je suis possédé par les atermoiements de mes références et de mes anthologies.
Je ne veux plus regarder dans l’ombre. Plisser les yeux pour voir dans les frissons cyaniques de la noirceur. Je veux offrir du beau. Du doux. Du vrai. Du sens. Je veux offrir de la poésie.
À personne. À tous. Aux foules des supporters et aux silences des araignées, aux étudiantes appliquées et aux sillons entortillés qui se dénouent dans la forêt, aux grenouilles enfiévrées et aux fées en guenilles, aux naïades lubriques et aux sourciers des Lichens. Les offrir à un jeune homme sans langue, à une jeune femme sans amis et une autre au corps de bois. Aux normaux et aux hors-normes. Aux sages hirsutes et aux singes révérencieux. Aux cygnes argentés et aux panthères frisonnantes. À gus qui ne les comprends pas et aux carencés de l’imagination.
Et à moi. Surtout à moi. Avant toute chose à moi. À mon cœur et à mes larmes. À ma totalité reconstruite. À mon entièreté réconciliée.
Je ne VEUX pas, non. Plus. Rien. Je ne peux pas. Vouloir. Vouloir à nouveau… ce projet ambitieux qui n’est bon qu’au stade d’esquisse et qui nous maintient hypnotisés dans les sièges inconfortables de la salle d’attente. Je ne veux plus attendre. Atteindre fiévreux et tremblant le sempiternel demain hautain et superficiel. Attendre que l’avion-hirondelle se range en piaillant sur le tarmac et me sourit en me dépassant sans s’arrêter. Vouloir c’est le propre de demain. Et je plonge mes mains noueuses dans la marre trouble et cryptique dessinée par les anges d’aujourd’hui. Je suis poème. C’est fait c’est accompli. Réalisé. Je viens de recommencer ma vie. Et c’est déjà un franc succès. Je le suis. danse poème et chanson. Ce diadème et cette amulette aux vertus insoupçonnées. Je chante les leurs. Les miens. Les autres. Ceux qui n’existe pas. Je les écorche avec délicatesse. Ma voix hésite et racle avec bienveillance. Je me blottis dedans avec la gratitude du soldat le jour de l’armistice. En anglais en français en traduit en m’la m’la. Je les accroche encore humides, dans le vent juvénile qui s’épuise sous le regard paternel du ciel originel. Les suspend en désordre sur mon grand fil à linge, qui fait le tour du monde. Les étend et les tend. À qui veut. À qui en a besoin. À qui s’en souvient. À qui s’en indiffère et les retient instantanément. À ceux qui les punaises aux dessus de leur lit pour ne plus jamais les relire.
Mon corps est poème. Cette torsion rudicule avec ses membres hallucinés, elle danse dans chacune de mes brindilles. Ma voix danse, portée par l’océan interminable où des partitions liquides secouent les nageoires incertaines de mon cœur asthénique. Tout. Oui tout danse. Mon regard ma démarche le trous de mes chaussettes et les volutes qui s’improvisent majestueusement à peine lâché hors de mes poumons. Rêvées dans la stupeur hypnotique de mes pipes sculptés.
Jess. moi. Derrière le Minotaure et le sage. Mon corps affalé à l’écart. Qui attend d’être renfilé. Et puis là bas, pour terminer…
thomas. Ou dois-je dire thomar
Là bas. Déposé sur l’ondoyant tapis vermeil qui l’encercle progressivement. thomar, le pauvre martyre écorché et borgne. Celui qui a enduré jusque là. Pour rien. Parce qu’il croyait que c’était la règle. Il termine lentement ce geste spectaculaire scénographié et répété en vitesse. Le dernier. J’ai le temps de lâcher ce … je t’aime. Qui implique : Je suis désolé. Que c’ait été si dur. Je nous aime tous (nous 4, les habitants du moi). Merci de t’être sacrifié pour que j’existe. Je serai digne de toi.
Un instant bref, puis il fait des yeux … ronds. A-t-il bien entendu... son âme glisse naturellement sur le tapis sucré de sa langue. Il exhale, la poussant à travers le portique irréversible des lèvres, lèvres qui ont juste le temps de s’élargir religieusement vers les joues. Et c’est la résorption. Thomar est devenu un milliard de petites choses et de choses immenses. Il est maintenant le cosmos.
Pour ce soir,
Le poème débute avec y a d’la haine des rita mitsouko, feels like I’m coming home de spiritualized et la cover de all of my tears de I break horses.
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Son enfance - Erika Byrne-Ludwig
Sous les brindilles, déposées là par les années, les empreintes de ses semelles reposent. Rayées de fantaisies et de gribouillis. Gravées dans la terre lors de nos nombreuses balades. Petite main dans la mienne. Le long abandon a laissé les ronces s’étirer sur le chemin. Mais sans couvrir mes souvenirs. Semelles de son enfance… Leur crissement sur les feuilles et glands tombés, accompagnait son…
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Une machine machiavélique soulève des questions éthiques sur l'IA
Une machine machiavélique soulève des questions éthiques sur l’IA
L’auteur est un commentateur scientifique Je me souviens du premier mensonge de ma fille. Elle se tenait dos au mur du salon, un crayon à la main, essayant de dissimuler un gros gribouillis. Son explication était aussi créative que son travail : “Papa, fais-le.” La tromperie est une étape importante du développement cognitif, car elle nécessite une compréhension de la façon dont les autres…
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